2016

Desseins de mode : protection et projection de soi
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ÉDITO

Le Festival Jardins Synthétiques poursuit sa route dans les lieux patrimoniaux qui l’ont façonné.
Cette 7ième édition questionnera nos vies contemporaines à travers le thème : « Desseins de modes : Protection et projection de soi ».
Eléments clés de notre construction sociale, nos étoffes et accessoires participent à une identification de groupe ou marquent nos velléités d’indépendance. Conscients de ces enjeux, les représentations historiques présentes dans la collection du Musée Saint-Raymond, confirment l’existence de codes très anciens. Plus tard, Balzac nous rappelait dans son ouvrage Traité de la vie élégante : « La toilette est l’expression de la société ». Elle traduit l’évolution de nos modes de pensées et de représentations, pour certains encore vrais aujourd’hui.
Mais notre seconde peau est aussi et avant cela, un derme protecteur aux aléas de nos existences, un instrument de fabrication de l’intimité au-delà du lien que nous entretenons avec une nature aussi généreuse, que fatale. Qu’en reste t’il ?
Autour de la musique, la danse et des arts plastiques, venez célébrer cette nouvelle édition à nos côtés !

Pierric BLUM

Porteur du projet
& Co-programmateur artistique

LES ARTISTES

Arts plastiques

Isabelle BARRUOL / Karine BONNEVAL / Emma COTTREEL / Clara DENIDET / Monique DEYRES / Charles FRÉGER / Chantal FOCHESATO / Amandine FACQUER & JAVABE / Rémi GROUSSIN / Claire MAHIEU & Marie-Claire LAFFAIRE / Danaé MONSEIGNY / Miadana RANDRIAMORASATA / Lou ROY

Performance

Anais LELIÈVRE / Mairi PARDALAKI / Hektor KAFKA

Musique

MIRROR / MONDKOPF / Augustin CHARNET / PMGN / JARDIN / VOIRON / GIVRE ÉTANG / Corinna REPP / FOGGY TAPES / ESTHÉTIQUES / COMETE COMETE / RST

Danse

François CHAIGNAUD / Cie James CARLÈS & Co

Couture

Marie-Jeanne BEAUJOUAN

FOCUS SUR...

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FRANÇOIS CHAIGNAUD

“Думи мої”*, performance dansée

*se prononce Dumy Moyi
Je rêve de cette pièce comme d’un antidote. Antidote aux rituels du théâtre occidental, de sa frontalité, de sa périodicité, de son rapport de forces. Nous serons donc dans un lieu clos, sans gradins ni scène. Proches les uns des autres. Peu nombreux. De plain pied.
On pourra choisir son heure, car le spectacle aura lieu plusieurs fois par jour – comme les différentes séances de cinéma ou de théâtre forain. Et nous profiterons de cette intimité, de cette proximité, de cet écrin pour jouir de la délicatesse et de la démesure – un peu à la manière des rituels de theyyam dans le Malabar, pendant lesquels les superbes costumes monumentaux des danseurs devenus dieux les distinguent et en même temps les rapprochent de celles et ceux venus les voir et les solliciter.
Rythmé par des airs d’envoûtements ukrainiens, philippins ou séphardiques, j’imagine ce récital polyglotte pris au piège d’un costume-sculpture de Romain Brau comme une distribution sinueuse de danses, de chants … et de liqueurs.
François Chaignaud

Photo : F.Talairach

CHANTAL FOCHESATO

La styliste/plasticienne présentera un défilé exclusif de manteaux sur une création sonore de Jacky Mérit dans le cadre exceptionnel de la chapelle des Carmélites.
“Sous l’apparente séduction et fragilité des oeuvres au “fil” de Chantal Fochesato, le trouble gagne jusqu’au vertige parfois pour peu qu’on y regarde de plus près. Des dessins bordés/cousus sur papier de soie, portraits ou autoportraits, traces retournées du temps, mémoires ou disparitions de corps inventés; une collection improbable de manteaux, carapaces de l’apparence, qui ne protègent guère plus des travers de nos corps, de nos esprits, de nos sociétés ; une étrange galerie de la “renommée” macabre et joyeuse comme des calaveras, souvenirs de contacts aussi courts qu’infructueux sur un site de rencontres ; d’hallucinants vêtements pour enfants… Les oeuvres de Chantal Fochesato disent avec subtilité et rudesse combien les parures de l’innocence, de la séduction, de la délicatesse interrogent les fêlures de l’existence, la difficulté de l’être ou la violence et les paradoxes de notre système de valeurs bien-pensant.”
Brigit Meunier Bosch, commissaire de l’exposition Tout est calme…ou presque. à la Fondation Espace Ecureuil (2010)

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RÉMI GROUSSIN

Pour la Chapelle des Carmélites, Rémi Groussin a imaginé une exposition pensée comme une absente. En écho à l’histoire d’un certain retable disparu bien avant la réfection de la chapelle, l’installation met en exergue le conditionnement comme ultime trace de ce qui n’est plus. Assumant la forme sculpturale de ces modules de transports énigmatiques faisant sensiblement penser à des boites d’escamotage, l’installation met en scène un temps suspendu entre montage et décrochage d’exposition.
Création in situ soutenue par le mécénat de l’entreprise M Technologie
http://remigroussin.com